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16 octobre 2006

La Petite Princesse, par Frances H. Burnett

petite_princess

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Cette couverture est mignonne comme tout. Je suis jalouse qu’en France nous n’en ayons pas d’aussi jolies… Enfin bref, c’est le contenu qui compte après tout ^^

Je vais donc parler d’un autre livre de Lady Frances H. Burnett qui est La Petite Princesse, que beaucoup d’enfants ont découvert à travers l'anime japonais « Princesse Sarah ». Personnellement, je ne suis pas trop fan du dessin animé. Bien qu’il soit fidèle au livre, il est trop dramatique, je pleure à chaque épisode qui insiste à fond sur la souffrance de l’héroïne alors que dans le livre, les années passent vite et c’est tant mieux. En plus, certains personnages sont rendus plus méchantes que dans le livre, comme Miss Minchin ou Lavinia… Et d’autres inventés comme Peter qui n’existe pas dans le roman (quoique c’est un gamin charmant alors ça va…) En fait, bien que ce soit mignon, je crois que c’est un des D-A les plus déprimants que j’aie vu… Donc laissez-moi m’en tenir au roman ;) Gna.

Cela se passe au XIXème siècle à Londres et c’est l’histoire de Sara Crew (et pas Sarah comme dans le D-A :p), une petite fille de sept ans qui est née aux Indes et vit avec son père (là, ça rappelle un peu Mary dans Le Jardin Secret mais leur ressemblance s’arrête là.) Sara est très proche de son père, le Capitaine Crew, un riche anglais ayant fait fortune aux Indes. Et pour parfaire l’éducation de sa fille, celui-ci la place dans un pensionnat pour jeunes filles réputé. Juste avant de départ de Sara pour cette école et celui de son père pour les Indes, ils partent en ville à la recherche d’Emilie, la future poupée de Sara qu’elle a choisie pour être son amie et sa confidente durant tout le temps qui la séparera de son père. Elle entre donc au pensionnat et s’attire déjà l’antipathie de la directrice, Miss Minchin – bien qu’essayant de le cacher en raison de la richesse de Sara – est agacée par la supériorité de l’enfant. En effet, pour son âge, Sara est extrêmement mature et intelligente et excelle en tout. Pour promouvoir son pensionnat, Miss Minchin donne vite à Sara la place d’honneur de la classe. Mais malgré sa fortune et ses facilités, Sara n’est absolument pas une petite fille pourrie et vaniteuse. Au contraire, elle est aussi douce que gentille et généreuse et grâce à cela, elle lie des amitiés solides, comme avec Ermengarde la maladroite, Lottie la pleurnicharde et même Becky, la fille des cuisines, mais aussi la jalousie de certaines, comme l’envieuse Lavinia. En plus, Sara a un véritable don : celui de pouvoir s’évader sans problème dans son imaginaire et grâce à cela, elle fascine les filles de l’école en leur racontant des histoires captivantes à chaque fois qu’elle en a l’occasion. Sa lubie préférée étant celle d’être une princesse et le fait qu’elle se comporte comme une, par son argent comme par son attitude, les élèves la surnomment vite « Princesse Sara », soit par amitié, soit par ironie comme pour Lavinia. Sara se trouve donc plutôt bien au pensionnat, étant l’élève la plus douée, la plus populaire et également la plus riche, ce qui lui vaut beaucoup de privilèges mais tout en restant gentille et très humble. Mais le jour de ses onze ans, tout bascule… Un homme vint apporter à Sara une terrible nouvelle : son père vient de mourir aux Indes. Totalement ruiné, il laisse sa fille seule et sans aucun appui… En voyant qu’au lieu d’une petite fille fortunée, c’est une pauvresse qu’il lui reste sur les bras, Miss Minchin, sans aucune sensibilité, n’attend même pas que Sara soit remise du choc pour lui annoncer que si elle ne veut pas finir à la rue, elle a intérêt à se rendre utile au pensionnat. Sara quitte alors avec courage et dignité ses belles affaires et même son statut d’élève pour devenir une véritable esclave, ce qu’elle supportera en s’évadant dans le monde merveilleux qu’elle se créée dans sa tête…

Encore une fois, bien que cela soit un roman pour la jeunesse, on a affaire à un style soigné et élégant, tout en restant fluide, par la plume merveilleuse de Frances H. Burnett donc cela rend la lecture très agréable. Le début m’a charmée par cette adorable relation père-fille et j’étais curieuse de voir ce que la vie de Sara au pensionnat allait donner. Mais j’avoue que très vite, le personnage de Sara m’a agacée. Elle a véritablement le profil d’une Mary-Sue : élève brillante, riche, jolie même si elle prétend le contraire par modestie, gentille, généreuse, humble mais avec du caractère et une classe digne d’une… princesse, justement ! Je ne sais pas… on n'arrive pas à se retrouver devant tant d’idéal. Autant dans Le Jardin Secret, Mary avec sa laideur et son affreux caractère de cochon m’avait émue que là, la perfection de Sara me laissait de marbre et m’irritait même un peu… Mais c’est vrai que pour une Mary-Sue, elle est réussie car j’ai quand même fini par m’y attacher, à cette petite Sara… Je crois que c’est son talent de conteuse qui en a fait plus qu’une simple petite miss parfaite, avec son imagination débordante et son habitude de vivre dans ses rêves pour échapper à une réalité parfois trop dure… Elle est fantasque et un peu dans la lune, et c’est cela qui fait son charme.

C’est intéressant de voir comment va se dérouler la transition de Sara, passer d’une petite fille riche et choyée à une orpheline qui n’a même plus de quoi se nourrir. Au lieu de l’éternelle histoire du petit snob riche qui devient pauvre pour lui montrer comment est la vie des gens qu’il méprisait (ce qui aurait été le cas si Lavinia avait été l’héroïne) ben on assiste à cela à travers une enfant gentille et adorable. On s’attend à chaque instant à la voir craquer mais non. Elle reste forte et digne, voyant cela comme un challenge pour garder son attitude de princesse, même vêtue de haillons. Et même pauvre, elle continue à penser aux autres avant elle-même, comme avec la petite mendiante à qui elle donne son pain alors qu’elle-même meure de faim, et Becky avait laquelle elle partage ses repas quand elle finit par en recevoir. Malgré le cauchemar, elle reste aussi bonne qu’avant, tenant le coup grâce à son imagination, rêvant qu’elle est prisonnière à la Bastille au lieu d’être une servante exploitée dans un pensionnat et faisant de son misérable grenier un petit coin de ciel bleu… Et il y a ces passages qui m’ont vraiment prise aux tripes. Déjà quand Sara apprend la mort de son père, c’est terrible… Dire que la Minchin la gronde, lui reprochant d’être devenue pauvre et n’attend même pas une demi-heure avant de faire virer ses affaires et tout… C’est horrible de se dire que de telles personnes peuvent exister… Quand Lavinia se moque de ses vieux vêtements, lorsqu’elle donne ses petits pains à la petite mendiante, quand elle doit courir par tous les temps dans les rues de Londres pour faire les courses avec ses chaussures trouées… D’ailleurs, les passages où Sara est en train de mourir de faim sont tellement poignants et bien écrits que je ressentais vraiment une grosse boule dans l’estomac… Et y a aussi ce fameux passage où Sara, tellement faible par tout le travail qu’elle a et le manque de nourriture, pense qu’elle va mourir et craque en jetant Emilie par terre, l’accusant de n’être qu’une poupée pleine de sciure qui se fiche de tout. C’était… waouh… Ca m’a fait mal, c’est tout… De la voir perdre espoir comme ça et craquer, montrant son côté humain dans le sens où malgré sa force, elle a ses faiblesses car elle n’est qu’une petite fille, après tout.

Heureusement, vous vous doutez bien que la fin est plus gaie (mais je ne ferai pas de spoiler héhé) et heureusement d’ailleurs car on passe les deux tiers du roman à avoir envie de pleurer… C’est à la fois triste et beau. Les personnages sont crédibles, chacun à sa manière et ce livre nous montre également que malheureusement, c’est bien l’argent qui fait marcher le monde… Je le vois aussi comme un message d’espoir, montrant que l’on est jamais seul et qu’il y a toujours une étoile quelque part… Un roman très touchant, avec une portée un peu philosophique, plein d’émotions, d’espoir, de tendresse mais également de fantaisie… Bravo Lady Burnett pour m’avoir fait verser quelques larmes dessus…

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Sarah_princess

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Sara Crew dans l'anime "Princesse Sarah"

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Commentaires
D
Je l'ai lu aussi et il m'a éblouis
L
combien de fois est-ce que j'ai lu ce livre??<br /> <br /> Un classique, qui nous prouve qu'on peut être ce que l'on veut, du moment qu'on en a la volonté... Un message d'espoir aussi, ne jamais baisser les bras...
Z
re-Kikoo !<br /> J'ai jamais lu le livre en fait mais faudrait que je le fasse un jour lol <br /> Moi j'aime beaucoup le DA même si c'est vrai qu'il est très déprimant et puis à la fin elle est trop gentille, trop bonne poire.<br /> Sinon ya le film 'la petite princesse' qui est génial ! La fin est terrible et c'est plus réaliste !<br /> Gros bisous ma puce<br /> Isa++
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