Emblèmes, Hors-Série 2 : Les Fées
Ma Fay, Lily, m’a offert ce livre et comme je n’ai pas encore eu l’occasion de parler de sa chère auteure Léa Silhol qu’elle m’a fait découvrir il y a déjà un an, c’est l’occasion de le faire ici, avec ce numéro sur les Fées qu’elle a dirigé.
Cela commence avec une introduction de Léa Silhol, nous plongeant immédiatement dans cette ambiance féerique, et comme les autres textes de sa plume que j’ai eu l’occasion de lire, j’ai été séduite par son style, son humour, et la passion et l’investissement qu’elle met dans ce beau plaidoyer.
J’ai parcouru ces treize nouvelles avec intérêt et enthousiaste, heureuse à la perspective de découvrir de nouveaux auteurs féeriques, francophones comme anglophones.
Certains textes m’ont beaucoup plu et m’ont laissée songeuse et rêveuse, d’autres se sont contentés de me faire passéerun bon moment, et d’autres encore m’ont moins parlé ou marquée, mais j’ai apprécié la lecture de presque chacun. Dans l’ensemble, ces nouvelles, toutes dotées d’une écriture intelligente et féerique, m’ont fait rêver et appris des choses, et je souhaiterais dire un petit mot sur celles que j’ai particulièrement appréciés.
Martine Hermant : Un Si Précieux Elixir…
Une bien jolie histoire qui débute ce recueil, sur un thème qui m’a enchantée. Pâtisseries et élixir cohabitent avec délices jusqu’à une intervention des Fées. C’est agréable, drôle, subtil et on en vient presque à sentir le goût des mets féeriques et la frustration de Jacques Afadet de ne pouvoir goûter qu’à une seule bouchée de chaque plat.
Frank Ferric : Fée d’Hiver
C’est une très jolie nouvelle, émouvante, soulevant le thème des marginaux et des incompris, celui du courage aussi, avec une amitié incongrue et touchante.
Armand Cabasson : Art
Nouvelle
intéressante et poignante, riche en symboles et en métaphores artistiques, sur
l’amour et la rivalité. La lecture en a été très vivante et le style m'a impressionnée.
Charles de Lint : Les Fantômes du Vent et de l’Ombre
Sans doute ma préférée du recueil. L’une des plus longues aussi, mais on ne sent vraiment pas les pages se tourner. Cette nouvelle m’a beaucoup touchée, révoltée contre l’injustice des gens qui ne croient en rien et où les fées et les autres créatures magiques vivent et ne sont visibles que pour ceux qui croient en eux. L’histoire de Lesli est touchante, tout comme ce qui lui arrive. J’ai beaucoup aimé le personnage de Meran, et la manière dont la nouvelle est construite et s’achève.
Benoît Geers : Thomas, Jeune Poète Dynamique
Celle-ci
m’a bien plu, malgré le fait que je ne sois pas une amatrice de poésie et de
poètes. J’ai adoré Thomas et son franc-parler. C’est très bien écrit, avec
beaucoup de subtilité, avec des réflexions intéressantes, mêlant poésie et
cynisme. Une très jolie et juste réflexion sur l’écriture poétique. Oh, et j’ai
adoré la biographie de l’auteur. J’aurais pu l’écrire pour moi-même XD
Marie-Lure Nowhaud : Les Fées Celtes, ces Invisibles Voisins
Ce papier est très instructif, et m’a appris certaines choses concernant le folklore des fées irlandaises et écossaises que j’ignorais, et également sur les fameux changelings.
Enfin, la bibliographie commentée par Léa Silhol est très intéressante, commentés avec clarté, ce qui m’a donné envie de lire certains ouvrages…
J’ai donc passé un moment agréable, enrichissant et magique à découvrir tous ces textes composant ce recueil, si riche du fait qu’il soit fait de différentes visions et différents styles concernant le visage de la féerie. Et le tout guidé par la plume magique de Léa Silhol. Un plus également pour les illustrations d’Amandine Labarre qui sont magnifiques, avec ces fées gracieuses et à l’air sauvage, et illustrent parfaitement l’esprit de ce livre. J’ai vraiment été bluffée par la qualité de ce recueil qui génère des tas d’émotions différentes sur ce thème si riche et passionnant dont nous découvrons des aspects mal connus et changeants… Je m’y replongerai sans doute bientôt. Pour finir, ma note de trois étoiles sur quatre s’explique simplement par le fait que, bien qu’ayant beaucoup aimé plusieurs des nouvelles ainsi que l’esprit général du recueil, comme pour La Tisseuse, certaines nouvelles ne m’ont pas marquée et ne me laisseront par conséquent bientôt plus aucun souvenir, ce qui est sans doute souvent le cas avec un recueil, réunissant plusieurs auteurs en plus.
Encore merci, Lily, pour cette belle découverte.