Coraline, de Henry Selick (2009)
« Coraline » était l’un des films d’animation que j’attendais avec le plus d’impatience cette année, même si je n’avais appris sa sortie que très récemment. Donc mon intérêt fut éveillé dès la découverte de l’affiche géante trônant à l’entrée du cinéma de Brighton Marina, avec ce décor sombre aux tons violets foncés et une vieille maison en arrière plan… enfin, cette petite fille de style burtonien avec un chat noir nous regardant avec défi. « Coraline, by the director of The Nightmare Before Christmas » disait le titre. Ooooh ! What is THIS ?! me dis-je. En revanche, une précision s’impose : ce n’est PAS un film de Tim Burton comme on pourrait croire en voyant cela (et que le style général porte à le croire). En fait le réalisateur de « Coraline » est Henry Selick qui a lui-même réalisé « The Nightmare Before Christmas », inspiré du poème de Tim Burton qui a produit le film. « Coraline » a été réalisé en stop-motion animation, comme « The Nightmare… » ou encore « Corpse Bride », mêlé à de la 3D, et est adapté d’un conte noir écrit par Neil Gaiman.
.
Donc l’histoire est celle d’une petite fille, Coraline, qui après son aménagement dans une nouvelle maison, trouve une porte secrète derrière laquelle se trouve une alternative de sa vie. Dans cette vie, sa mère est bien plus attentionnée et mielleuse, et son père plus attentif. Seule chose étrange : tous portent des boutons en guise d’yeux… Cette alternative est ainsi tout à fait parallèle à sa propre vie, mais en bien meilleure. Coraline, d’abord méfiante, finit par tomber totalement sous le charme de cette fausse vie où elle est gâtée par ses parents. Mais tout tourne vite au cauchemar lorsque sa fausse mère essaie de lui fixer des boutons sur les yeux pour la garder avec elle à tout jamais. Elle se rend alors compte de l’illusion de ce monde trop parfait et tente de s’enfuir, avant de s’apercevoir que ses véritables parents sont retenus prisonniers de la maison… Elle tentera alors, pleine de courage et de détermination, de les sauver, avec l’aide des voisins et d’un chat noir parlant…
.
Une très bonne surprise que ce film ! Si j’avoue avoir été un peu perplexe durant les 10 premières minutes, notamment lors de sa rencontre avec le petit voisin, où je me demandais ce qui allait suivre, je suis très vite rentrée dedans. Dès lors que Coraline pousse la porte secrète et se retrouve dans sa vie alternative, on se retrouve emporté par l’histoire, qui est d’autant plus prenante en 3D ! Barré, bizarre, original, sombre, drôle et loufoque, voilà comment je qualifierai « Coraline ». On y sent une influence burtonienne par rapport à ses films du même genre (surtout lors de la scène d’ouverture avec la fabrication de la poupée), peut-être avec l’aspect tendre, et musical en un peu moins présent néanmoins.
.
On peut dire de l’histoire en elle-même que même si elle a certes déjà été exploitée et vue au cinéma, « Coraline » a réussi à trouver cette originalité qui la rend vraiment bonne et intéressante. On a plein de petits rebondissements pas forcément attendus, et même lorsqu’on croit que c’est la fin, eh bien ça continue encore ! Les personnages sont tous assez bien pensés, surtout Coraline, petite fille de son temps, un brin rock et gothique, étrange et au caractère bien affirmé. La jeune Dakota Fanning est convaincante, sûre d’elle et s’en sort très bien dans son doublage de Coraline. Et j’ai adoré entendre Teri Hatcher dans le rôle de la maman. Retrouver sa voix doucereuse et naïve m’a fait plaisir et s’adaptait même étonnamment bien dans le double rôle de méchante. Et « Coraline », ça rappelera aussi l'enfance et la pré-adolescence dans le sens que - chacun et chacune d'entre nous j'en suis sûre - a un jour ou l'autre eu ce fantasme de se faire outrageusement gâter par ses parents (et la chose n'est pas si bonne ; le film le montre merveilleusement !)
.
Au niveau de l’image, c’est très bien réalisé, un véritable régal pour les yeux. Et certaines scènes en 3D sont vraiment très jolies et assez enchanteresses, pleines de couleurs et de petits détails. C’était ma première expérience de dessin animé en 3D au cinéma, après « Bolt » (même si ce n’est pas le même genre d’ambiance). Je suis également tombée totalement sous le charme de la bande originale du film avec un thème principal absolument magique, étrange et envoûtant.
.
Il est évident que je le recommande. Même si « Caroline » n’est pas le film du genre que je chéris le plus, il est néanmoins magique et m’a fait passer un délicieux moment au cinéma, jusqu’à la fin du générique bien sûr.
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F16%2F46%2F178341%2F80727896_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F09%2F36%2F178341%2F63357386_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F94%2F22%2F178341%2F62998174_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fprofilepics.canalblog.com%2Fprofilepics%2F1%2F5%2F150955.jpg)