Là-haut, de Pete Docter, Bob Peterson (2009)

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Il y a longtemps que je voulais faire un article sur ce très joli film que j’ai vu au cinéma cet été. Etant donné que je l’ai reçu en cadeau il y a peu, voilà l’occasion de le faire. J’en profite pour signaler que le dernier Disney en date, La princesse et la grenouille, m’a déçue et que par conséquent, je ne ferai pas d’article dessus. Alors à la place, voilà ma critique du dernier Pixar que j’ai véritablement adoré.

Up, ou Là-haut en version française, nous conte l’histoire de Carl Fredericksen, un vieux grincheux devenu veuf qui décide de réaliser leur rêve d’enfance à lui et Ellie, sa compagne défunte. De nature sédentaire, il accroche donc des milliers de ballons à sa maison avec pour cap l’Amérique du Sud. Mais il ne s’attendait pas à embarquer dans son périple Russell, petit scout très enthousiaste qui le suivra dans son incroyable périple…

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Pour commencer, le film est très beau sur le plan technique, très propre et avec plein de belles couleurs vives. L’animation des ballons est magnifique et les décors des tepuy du Venezuela sont vraiment très vivants et captivants. La BO, elle, est très mignonne, faisant assez fête foraine et collant bien avec le thème des ballons, de l’envol… Donc l’aspect technique est déjà très beau, comme toujours chez Pixar.

L’histoire en elle-même est extraordinaire et mignonne comme tout, sur le thème d’un voyage surréaliste, ce qui m’a immédiatement charmée. Les premières minutes du film durant lesquelles on découvre la vie de Carl et d’Ellie est très poétique, belle et triste, remplie d’émotions et m’a même mis la larme à l’œil. Dès le début, le film aborde des thèmes difficiles tels que la mort d’un proche, la vieillesse, les rêves qui ne se réalisent pas, et cela donne déjà le ton d’un film d'animation mature, comme cela avait déjà été le cas de Wall-E juste avant.

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La suite du film (après le décollage extraordinairement beau de la maison) part sur une note plus joyeuse avec des scènes très enfantines dès l’arrivée de Russell, comme avec l’oiseau Kevin mangeur de chocolat ou Dug le chien parlant, et cela permet de rajouter cet aspect drôle et burlesque typique de Pixar même si tout le film reste teinté de cette note mélancolique. En brefle, des sujets sérieux sont traités entre comédie et émotion, ce qui n’est pas aisé et que ce film a superbement réussi. On assiste à des scènes assez délirantes, comme avec le chien à la voix déréglée, les petites chamailleries de Carl et de Russell, et certaines répliques vraiment cocasses. Et en même temps, on reste touché par le personnage de Carl et de sa volonté inébranlable d’accomplir son but d’installer sa maison à côté des Chutes du Paradis.

Les personnages sont très attachants, surtout le personnage de Carl qui à mes yeux est le plus touchant et attachant de tous les personnages créés par Pixar, sans doute parce qu’on le suit à travers sa vie au début du film, on connaît son histoire et ses rêves derrière cet aspect de vieux grincheux ce qui le porte loin des stéréotypes. On ressent de la peine pour lui et pas une minute on est agacé par ses grognements, on a justement envie de le voir aller jusqu’au bout et finalement il se révèle aussi courageux que plein d’humour, avec la voix géniale de Charles Aznavour en français. Et à la fin de l’aventure, on le voit finalement comme le grand-père que chacun rêverait d’avoir. Le personnage de Russell est adorable et très drôle. Tout rond, tout mignon (avec une voix française irrésistible), son enthousiasme fait sourire autant que ses petites crises qui en font un personnage assez réaliste. La scène où il se confie à Carl sur son père est très émouvante et on le trouve d’autant plus adorable. La relation qui se noue entre eux est touchante dans le sens où chacun trouve ce qu’il n’a jamais eu, un grand-père et un petit-fils. Les personnages secondaires sont également sympathiques, bien qu’un peu plus plats dans le sens où ils ressemblent à la plupart des personnages secondaires chez Pixar. J’ai néanmoins beaucoup aimé les personnages de Dug et de Kevin. Enfin, j’ai bien apprécié le méchant, Charles Muntz qui est très bien conçu, justement parce qu’il ne nous apparaît pas comme un « vrai » méchant, dans le sens où c’est le héros d’enfance de Carl et Ellie et qu’à la base, c’est simplement un homme qui, comme Carl, a poursuivi un rêve inaccessible toute sa vie, à la différence qu’il en est devenu fou. Une véritable réflexion est ressentie derrière la mise en scène des personnages et cela rend le film d’autant plus vivant.

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J’ai beaucoup aimé la dimension symbolique que Pixar a offert à ce film et qui en fait, à mes yeux, un film d’animation mature et particulièrement attendrissant. A commencer par les ballons représentant l’envol des rêves, cette maison symbolisant le personnage d’Ellie qui par conséquent, même si elle est morte, demeure un personnage à part entière. La scène la plus symbolique pour moi est justement lorsque Carl se défait du passé en vidant la maison pour lui permettre de s’envoler à nouveau… Cela m’en a donné des frissons. Et la dernière scène du film, lorsqu’on aperçoit la maison ayant atterri pile au bon endroit à côté des chutes du paradis comme dans le dessin d’Ellie, bien que prévisible, est mignonne et clôturant ainsi le film exactement comme on le souhaitait. Et comme d’habitude, Pixar nous offre un joli générique de fin, montrant un défilé de photos tendres et drôles de la vie de Carl et Russell ensemble après leur aventure.

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Mon seul reproche est peut-être le côté un peu « fouillis » de la quête dans le milieu du film, où l’on peut parfois un peu se perdre (ce n’est pas aussi lisse que le voyage de Woody et Buzz dans Toy Story 1 par exemple). Je regrette également un peu l’aspect d’Ellie enfant, peu clair quant à savoir s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille. Enfin, l’âge de Muntz laisse assez perplexe… Mais sans tenir compte de ces petites choses, le film est un bijou.

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Voilà donc ce que j’en retiens. Pour moi, ce film est avant tout un message d’amour familial ainsi qu’un hymne aux rêves qu’il faut réaliser, quel que soit l’âge… Une leçon de vie cachée derrière une jolie fable. Oscillant entre humour, aventure et émotion, c’est pour moi l’un des meilleurs films d’animations réalisés par les studios Pixar et il me tarde déjà de le revoir. Comme toujours, Pixar marie parfaitement clichés et originalité pour en sortir quelque chose de vraiment sympathique.

Donc c’est une très jolie surprise que ce Up qui du coup vient directement se placer dans mon top 3 des Pixar aux côtés de Toy Story et Cars. Il m’a fait voyager et rêver au point que je le recommande vivement.

Comments

[happyhippo]

Je suis assez d'accord avec ta réflexion. Personnelleent le tout début m'a beaucoup touché mais c 'est surtout la découverte du livre d'aventures d'Ellie a la toute fin qui m'a fait vascillée. J'ai trouvé ce dernier beau et touchant .

[Ulliss Garden]

C'est un film qui m'a bien plu et qui m'a fait rire aux larmes, ce qui arrive que trop rarement. En revanche, et malgré le thème qui me touche beaucoup, il ne pas pas ému. Je trouve qu'il manque d'émotions. A mes yeux, il est loin d'égaler Wall-E, mais ça reste un bon film.

[Nymphea]

Cette animation est superbe!
J'aime beaucoup la relation entre Carl et Ellie, c'est une des choses qui m'a le plus touché.