Juste un sourire…

Sourire.

Une petite chose toute simple et pourtant importante. Je ne m’en rendais pas compte avant…

Une rue, les gens passent, les gens comme on les voit
Juste un flux, une masse, sans visage, sans voix
Quel étrange aujourd’hui, quelque chose, mais quoi ?
Désobéit, désobéit

Le fait est que maintenant, je ne peux plus m’en empêcher. C’est presque devenu un automatisme. Je me rends compte que le simple fait de sourire, même si rien de spécialement merveilleux ne m’est arrivé aujourd’hui, rend étrangement tout plus joli, plus gai et illumine un peu ce qui se trouve autour de moi.

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Une rue comme d’autres et le temps se suspend
Une tache, une faute et soudain tu comprends
Impudence inouïe, insolite, indécent
Zora sourit, Zora sourit

Mis à part les moments (assez rares) où un évènement quelconque, comme une mauvaise nouvelle, vient de me mettre vraiment le moral à zéro et que j’ai seulement envie de rentrer pour me détendre et attendre que ça passe, j’ai tendance à sourire. Pas un grand sourire tordu et béat comme si je venais de prendre une cuite, non, mais les coins de mes lèvres légèrement étirés vers le haut pour former un petit cheese joyeux. Pratiquement tout le temps, quand je marche dans la rue, quand je suis dans le train, etc, j’ai un petit sourire en coin. Parce que j’en ai assez de croiser des gens qui font la gueule, semblant bouder ou porter tous les malheurs du monde sur leurs épaules. Moi, je suis heureuse, je n’ai pas de raison de me plaindre, j’aime ma vie, je suis en harmonie avec moi-même, alors pourquoi me priverai-je de sourire, surtout que plus on le fait, plus on a envie de sourire, encore et encore, même si au début on n’en a pas forcément envie…

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Zora sourit, aux trottoirs, aux voitures, aux passants
Au vacarme, aux murs, au mauvais temps
A son visage nu sous le vent,
A ses jambes qui dansent en marchant
A tout ce qui nous semble évident
Elle avance et bénit chaque instant
Zora sourit, Zora sourit

Ce que j’aime particulièrement quand je souris toute seule ainsi, c’est de croiser le regard des gens. Lorsqu’ils me voient avec ce sourire et semblent penser que c’est à eux que je souris. Et là, les plus spontanés me sourient en retour et peut-être que certains vont me prendre pour une folle, mais ça me rend heureuse, d’une certaine manière. Cela me fait me sentir bien. De sourire à des inconnus, sans raison, et durant l’espace d’une seconde, échanger, partager avec eux quelque chose de simple et d’authentique. Communiquer avec tant de naturel sa bonne humeur, sa gaieté et voir son sourire trouver un écho sur les lèvres d’une maman, d’un enfant, d’un ado, d’une dame âgée…

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Des phrases sur les murs, des regards de travers
Parfois quelques injures, elle n’en a rien à faire
Elle distribue ses sourires, elle en reçoit autant
Zora sourit, effrontément
Zora sourit, insolemment

Bien sûr, il n’y a pas tout le monde qui répond. Parfois un timide pincement de lèvres en retour, des gens pressés qui détournent immédiatement le regard ou même des lolitas qui haussent un sourcil hautain et nous dévisagent de la tête aux pieds en réponse, comme choquées en se demandant ce qu’on leur veut. Mais quelle importance, après tout ? Souvent, mon sourire trouve un écho car il existe heureusement encore des gens suffisamment simples et spontanés pour être capable de sourire à des étrangers. Et même si on ne me répond pas, ce n’est pas grave. Je me souris à moi-même. Je souris pour moi. Parce que je suis comme une enfant qui sourit avec naïveté et confiance à la vie et aux autres. Parce que c’est un contact qui me fait chaud au cœur. Parce que ça me donne de l’espoir de voir que d’autres savent encore le faire. Parce que ce petit phénomène tout simple lorsque le coin des lèvres s’étire vers le haut avec allégresse et sincérité rend n’importe quel visage plus beau, plus vivant…

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Zora sourit pour elle, elle sourit d’être là
Mais elle sourit pour celles, celles qui sont là-bas
Pour ces femmes, ses sœurs qui ne savent plus sourire
Alors des larmes plein le cœur, des larmes plein la vie
Zora sourit, Zora sourit

Et que chacun devrait trouver un instant pour sourire sans raison, juste parce que c’est agréable et que ça fait du bien de faire un sourire comme d’en voir un…

Parce que c’est le genre de petit plaisir simple et vrai qui ne s’explique pas.

Chanson : « Zora sourit », C. Dion.