Ce que le firmament m’a murmuré ce matin…

.

Hier matin j’ai regardé le jour se lever.

Ces matins où je me lève tôt, j’aime lever les yeux vers le ciel.

Et observer un trésor qui à cet instant-là.

N’appartient qu’à moi-même.

Même si le ciel est quelque chose qui se partage souvent à deux.

En amoureux devant un coucher de soleil ou entre amis à trouver des formes aux nuages ou à compter les étoiles.

Moi je ne peux en jouir totalement que lorsque je suis entièrement seule avec lui.

Où tout autour de moi disparaît.

Où plus rien n’a d’importance.

Ces moments oniriques où j’observe le ciel, on ne peut vivre pleinement que tout seul, avec pour seuls compagnons le vent et les voix de la nature.

J’aime profondément le ciel, ce paradis béni reflétant l’humeur du monde.

Je l’aime joyeux, azur et clair, parsemé de petits nuages et m’amusant à en deviner les formes.

Je l’aime d’un bleu grisonnant et chargé de grosses boules de coton pluvieuses.

Je l’aime d’un gris terne, menaçant et froid comme mon cœur l’est parfois.

Ou d’un blanc pur et aveuglant annonçant la neige que j’attends tant actuellement.

Je l’aime aussi teinté de rouge et d’orange au moment où le jour tire sa révérence quotidienne.

Et à l’aube lorsque le jour se lève – mon moment préféré – et que le bleu nuit s’éclaircit et que les étoiles se cachent pour laisser apparaître le soleil.

Je l’ai aussi contemplé à travers les nuages quand j’étais dans l’avion, les voyant comme de gros flocons de neige et les traversant avec cette impression d’être aux portes de l’éden.

Regarder le ciel.

Cette sensation de ne plus faire qu’un avec lui.

D’être en total osmose avec la nature et ses éléments.

D’être envahi par elle, ne sentant plus que le vent sur son visage en contemplant ce monde lointain et insaisissable.

Le ciel, ce royaume mystérieux et pur, le seul trésor de la nature que les mains humaines ne peuvent presque pas venir souiller.

Le regarder et sentir son pouvoir venir embrasser mes yeux et mon âme.

Ce sont des moments aussi simples que merveilleux et indescriptibles.

Que l’on ne peut pas réellement expliquer.

Ces moments où devant sa grandeur et sa magnificence étrange,

On prend conscience de sa petitesse et de celle des problèmes qui souvent nous paraissent plus énormes qu’ils ne le sont vraiment.

Mais où l’on se sent également grand.

Libre.

Vivant.

Je sais que même si beaucoup s’en fichent, certains comprendront de quoi je parle.

Un instant devant le ciel durant lequel le temps semble se suspendre et avoir l’impression d’être seul au monde.

Un instant durant lequel le monde est à moi.

Un instant magique.