La Mélodie du Bonheur, de Robert Wise (1965)

Le titre original de ce film qui est « The Sound of Music » vous paraîtra peut-être plus familier. D’ailleurs, je préfère grandement ce titre en VO par rapport à celui en français qui est un peu cul-cul, mais peu importe ^^’

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Quoi qu’il en soit, il faut que j’évoque cette comédie musicale qui, de par sa fraîcheur, sa beauté et sa grande simplicité, reste un classique du genre et l’un de mes « films de cœur » éternels. Il a été tourné en 1965, inspiré d’une histoire vraie s’étant déroulée une vingtaine d’année auparavant et dont la version cinématographique respecte assez bien la trame dans les grandes lignes. C’est donc avec un immense plaisir que je vais parler de ce grand classique du 7^ème art qui doit en grande partie son succès à la délicieuse Julie Andrews tenant le rôle principal. Merveilleuse actrice qui est l’une de mes préférées et que tout le monde connaît forcément grâce à « Mary Poppins » où elle tient le rôle-titre, et que l’on a plus récemment vue dans « Princesse Malgré Elle », adaptation d’une série de livres que j’adore et où Julie tient à merveille le rôle de la Reine ^^

L’histoire de « La Mélodie du Bonheur » qui se déroule en Autriche est celle-ci : Maria, une jeune fille expansive adorant chanter et gambader dans la nature entre au couvent afin de devenir nonne, son désir étant de servir Dieu. Mais son exubérance et son caractère turbulent dérangent vite les sœurs qui veulent la paix dans leur abbaye. La Révérende Mère se demande donc si Maria a réellement sa place parmi elles et pour aider la jeune fille à acquérir une certaine maturité avant de prendre la décision finale de prononcer ses vœux, elle décide de l’envoyer à Salzbourg, où un riche veuf, le Capitaine Von Trapp, a besoin d’une gouvernante pour s’occuper de ses 7 enfants. C’est donc une nouvelle vie qui commence pour Maria qui est vite surprise par les règles rigides régnant dans cette grande maison. Le Capitaine, qui n’est plus le même depuis la mort de sa femme, fait tourner sa maison comme un bateau, faisant défiler ses enfants comme des petits soldats et les appelant à l’aide d’un sifflet, chaque enfant ayant un son différent. Ambiance stricte et pas très chaleureuse, qui choque la sympathique Maria, bien résolue à faire changer les choses. Au début, les enfants, eux, sont bien décidés à lui en faire voir de toutes les couleurs, comme avec les précédentes gouvernantes, pour attirer l’attention d’un père distant et souvent absent. Mais ils finiront vite par aimer Maria, qui, armée d’un joyeux caractère et d’une guitare, leur fera goûter aux joies de la vie, les emmenant jouer dans la campagne et surtout… les initiant à la musique ! Les enfants, qui pour la première fois, savent s’amuser et rire, n’ont jamais été aussi heureux et si cette exubérance inhabituelle ne plaît d’abord pas au sévère Capitaine, lui aussi finira doucement par se laisser conquérir par la tendre et joviale Maria qu’il remerciera par la suite pour avoir ramené la gaieté et la musique dans sa maison… Peu à peu, une relation très spéciale s’installe entre Maria et le Capitaine. Et après maintes complications comme le couvent et la fiancée du Capitaine ; une baronne très hypocrite, lui et Maria finiront par s’avouer leurs sentiments et se marient avec la bénédiction des 7 enfants qui sont heureux d’avoir leur adorée Maria comme seconde maman. Mais cela serait trop beau si l’histoire s’arrêtait là. Car n’oublions pas que cela se passe en Autriche dans les années 40, et la dictature hitlérienne commence à faire rage. L’horreur commence alors lorsque le Capitaine se voit ordonner un poste dans la marine du 3^ème Reich d’Hitler. Ne refusant à accepter et ainsi trahir ses convictions mais voyant également ce refus comme une condamnation pour sa famille et lui, il n’a autre choix que d’annoncer aux siens qu’ils doivent partir. Et là, le Capitaine, Maria et les enfants, pleins de peur et d’espoir, tentent de fuir l’Autriche, par-delà les montagnes…

Il y a tant à dire sur ce merveilleux film… par où commencer ? Bon, je vais tout d’abord par être sincère quant au défauts, histoire de s’en débarrasser : Certes, « La Mélodie du Bonheur » est bourré de clichés et de mièvrerie et le fait que ce soit une comédie musicale rend certaines scènes de danse ou de chant franchement cul-cul la praline, voire certaines mimiques assez ridicules. En plus, c’est le film culte de l’Amérique puritaine (gnn) néanmoins… ces défauts d’ordre uniquement gnangnan se voient à peine et s’oublient vite tant la beauté et la sincérité de ce film est frappante et envoûtante…

C’est un film basé sur une histoire vraie, toute simple, pleine de sincérité et de fantaisie, ce qui fait tout son charme. Bon, quelques longueurs au niveau des premières scènes où en plus, ça chante beaucoup, ce qui ralentit le scénario. De quoi décourager plus d’un téléspectateur, comme mon papa ^^’ mais à partir du moment où Maria débarque chez les Von Trapp, tout s’accélère et dès lors, impossible de décrocher de cette histoire qui rapidement, se fait une place dans notre cœur.

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Je dirai que ce film peut se diviser en 2 parties. Il y a donc la première, la partie gentille et mimie tout plein, pleine d’amour et de musique, et la seconde, plus sombre mais la plus intéressante également car elle apporte une dimension dramatique au film, avec la montée du nazisme qui touche les Von Trapp, et où notre grand sourire est remplacé par un regard nerveux devant le suspense de ces scènes parfois un peu dures et tristes.

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La musique joue évidemment un très grand rôle dans ce film et chaque chanson est superbe et désormais culte. Il y en a qui m’ont complètement émotionnée, comme « Edelweiss » chantée par le Capitaine avec tant d’émotion (j’ai même cru que c’était l’hymne national autrichien au début lol), « The Hills are Alive » qui revient souvent et apparaît pour la première fois chantée par Maria qui gambade sur les collines… Il y en a d’autres qui m’ont passionnée comme « 16 going on 17 » lorsque Liesl flirte en cachette avec son petit copain, et d’autres qui m’ont fait rire, tout simplement. J’avoue que certaines fois, je ne pouvais pas m’empêcher de me marrer devant la naïveté de certaines scènes musicales comme dans « Do Ré Mi » mais ça en reste mignon et c’est avec plaisir qu’après le visionnage, on s’aperçoit que toutes les chansons sont restées dans notre tête, de la plus bouleversante à la plus comique XD et qui désormais ne nous quitteront plus. Hé vip, il m’est déjà arrivé de fredonner « Comment résoudre le cas de Mariiiaaaaa ? » en pleine gare XD

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Les personnages sont une des grandes forces du film également, à commencer par Maria (Julie Andrews) notre gouvernante-chanteuse dont la bonne humeur est tellement contagieuse… A noter également la performance de Christopher Plummer (il ressemble à Jason Isaaaacs XD) dans le rôle du Capitaine Georg Von Trapp, autoritaire mais avec un cœur d’or. Et il ne faut pas oublier les enfants qui donnent au film toute cette dimension fraîche et adorable. Ils sont tous très talentueux et mignons comme tout, et chacun a sa personnalité. J’ai beaucoup aimé celle de Liesl (Charmian Carr), l’aînée des enfants, jeune fille de 16 ans naïve et romantique qui s’éprend du petit porteur de télégrammes qui finira par devenir nazi… Chaque enfant apporte son petit plus au film et à la fin, on les aime tous les 7.

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Et les décors… que dire… Waouh… Ces paysages de nature onirique en plein printemps avec ces plaines si vertes et fraîches, ces montagnes si belles, ces grands lacs, ces arbres… Et les décors de la ville de Salzbourg aussi sont très pittoresques et réellement charmants ! C’est vraiment ce film, avec ces merveilleux décors campagnards que l’on retrouve dans d’autres films ayant tourné dans ce même pays, qui m’a donné envie de découvrir l’Autriche. Et j’irai, foi de pirate ! Même si il me faudra un interprète allemand pour cela ^^’ mais je m’égare xD

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Je garde précieusement en mémoire chaque scène du film, mes préférées étant tout d’abord celle d’ouverture lorsque Maria chante sur les collines, lorsque les enfants se présentent un à un comme des soldats, quand Liesl voit Rolf et qu’elle reçoit son premier baiser, lorsque Maria et le Capitaine se rapprochent lors d’une danse autrichienne qui reste l’une des danses les plus romantiques au cinéma pour moi, quand ils s’avouent leur amour dans la « cage de verre » comme je l’appelle XD ou celle de la fin, lorsque, pour fuir les nazis, toute la famille se réfugie au couvent derrière les deux tombes. Cette scène est haletante, agrémentée d’un suspense insoutenable et qui met nos nerfs à rude épreuve. Si la délicatesse et la douceur sont au rendez-vous, c’est le cas de l’humour également car pas mal de moments sont réellement tordants dans le film ! Genre toutes les scènes confrontant Maria et le Capitaine, avec le sifflet, la pomme de pin… et lorsque le Capitaine appelle Maria « Capitaine » par inadvertance me fait toujours autant rigoler XD

Je tenais également à parler un peu de la véritable histoire qui a inspiré ce film car, si comme moi vous fondez devant « La Mélodie du Bonheur », vous aurez sans doute la curiosité d’en apprendre plus sur l’histoire véritable des Von Trapp (que vous découvrirez d’ailleurs en bonus dans le DVD du film si vous l’achetez XD ainsi que l’interview de certains des enfants qui vivent encore à ce jour) C’est intéressant dans le sens où le film est assez fidèle à la véritable histoire niveau scénario (la VRAIE Maria Von Trapp fait d’ailleurs une brève apparition dans le film en tant que figurante !) Et cela peut paraître surprenant d’apprendre que Maria et le Capitaine étaient en réalité bien différents de leur homologue hollywoodien. En effet, la vraie Maria pouvait être assez dure alors que le vrai Capitaine, lui, n’était pas du tout autoritaire. Brefle, si vous voulez en savoir plus sur l’histoire passionnante de cette famille, ce lien sur Wikipédia est assez complet et intéressant. Quant à moi, j’ai pour la première fois découvert l’histoire des Von Trapp quand j’étais tout enfant, avec une adaptation en dessin animé. C’était diffusé dans l’émission « Les Minikeums » sur Fr3 et cela portait le nom de « Les Enfants du Capitaine Trapp » si cela peut rappeler des souvenirs à certains.

Brefle, « La Mélodie du Bonheur » est un film culte unique, magnifique, pur, frais, touchant, plein d’humour et de fantaisie. C’est un hymne à la musique, à l’amour et à la famille. L’histoire, les musiques, les décors, les acteurs, le réalisateur… tout est bon pour former un chef d’œuvre inoubliable qui n’a pas pris une ride et qui se regarde toujours avec le même plaisir, plus de 40 ans après. Un merveilleux message qu’il prône, disant que la musique est un remède merveilleux contre le chagrin et qu’il peut véritablement sauver l’homme. Le film a remporté 5 oscars (tous largement mérités) et demeure aujourd’hui un des classiques du cinéma que je ne me lasse pas de visionner toujours avec le même sourire charmé. A voir au moins une fois ! Un pur moment de bonheur devant cette comédie musicale oscillant agréablement entre le léger et le profond pour former un film vraiment magique…

Comments

[Richard]

Cet endroit respire le bonheur comme une mélodie simple et accrocheuse. Votre bonheur nous éclabousse et nous enchante. ...

Bonne fin de semaine, Coco & Rico